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Guide des bonnes pratiques
3 Directives pratiques
3.1 Introduction
Ce chapitre présente l’essentiel du contenu du guide. Il
propose des directives pratiques à l’intention d’institutions
ou d’organismes qui ont lancé des projets de numérisation
ou envisagent d’en lancer. L’accent est mis sur la sphère
culturelle; cependant, le contenu est largement applicable à d’autres
domaines (tels que le tourisme ou la gestion de documents).
Le contenu de ce chapitre est détaillé en fonction des
différentes étapes du processus de numérisation,
de sorte que le lecteur puisse identifier aisément ce qui a trait
à son propre travail, quel que soit le stade où il en est
de son projet personnel. L’hypothèse de départ est
que la plupart des utilisateurs de ce guide en seront à la première
étape de leur projet (la planification); toutefois, une partie
de l’information proposée ici devrait être utile à
n’importe quel projet de numérisation.
Les étapes du processus de numérisation ont servi de trame
à l’énumération des directives et sont détaillées
dans le sommaire.
La description de chaque directive est structurée de la façon
suivante:
- Titre de la directive
- Définition de la problématique amenant la directive
et/ou présentant le problème que traite cette directive
- Liste de suggestions pratiques visant à faciliter un aspect
précis concernant la mise en place ou l’exécution
d’un projet de numérisation
- Notes ou commentaire fournissant des informations supplémentaires,
le cas échéant. Leur présence ne sera donc pas
systématique.
Des références complémentaires sont fournies
sur le site internet:
http://www.minervaeurope.org
Ni les directives ni les références ne sont exhaustives;
cependant, elles proposent les informations indispensables à un
projet qui traite une (des) tâche(s) particulière(s) au sein
d’un processus de numérisation.
3.2 Planification du projet de numérisation
La planification est la première étape de tout projet de
numérisation. Le temps qui y sera consacré sera rentabilisé
par une gestion et une exécution plus aisées du projet.
En règle générale, il convient de répondre
aux questions suivantes:
- Quoi (quel est le travail à accomplir)?
- Qui (doit le faire)?
- Où (doit-il se faire)?
- Quand (se fera-t-il)?
- Comment (se fera-t-il)?
Un projet de numérisation doit avoir des buts et objectifs clairement
spécifiés; ils détermineront précisément
la sélection, le droit de copie et la publication. Le projet doit
être servi par un personnel adéquat, possédant les
compétences et le savoirfaire requis, ainsi qu’un dispositif
de formation prêt à fournir toute expertise complémentaire
qui pourrait être nécessaire à sa bonne exécution.
On ne devrait pas lancer un projet tant que d’autres projets participant
au même domaine n’ont pas fait l’objet de recherches.
Car ces recherches serviront à identifier les questions à
traiter, à faire émerger de nouvelles idées et des
domaines qui peuvent avoir été négligés, et
ajouteront de la valeur et de la crédibilité au projet et
à ses résultats.
Grâce aux recherches, on pourra également évaluer
la somme de travail nécessaire à l’exécution
du projet, par le biais de réunions ou d’échanges
avec des organisations ayant déjà mis en place des projets
similaires. De telles interactions permettront de savoir si votre organisation
dispose du personnel, des compétences et de l’infrastructure
technologique adéquats pour mener à bien votre projet, ou
bien s’il vous faudra prévoir une formation et une préparation
spécifiques.
On pourra consacrer avec profit un peu de temps à la vérification
des droits des documents à numériser. Un projet de numérisation,
même servi par une grande expertise technique et beaucoup d’expérience,
peut échouer simplement parce qu’on aura négligé
d’obtenir la permission de numériser et de publier des documents
sur le Web.
On pourra enfin envisager de mettre en place un pilotage technique dès
le lancement du projet, afin de s’assurer que d’éventuels
anomalies ou problèmes liés au rythme de travail seront
résolus avant le commencement du projet principal.
Origine du projet
Définition de la problématique
Chaque projet de numérisation a sa raison d’être. Souvent,
il s’agit de fournir un accès Internet à des ressources
culturelles qui, sans cela, seraient insuffisamment utilisées,
ou bien de protéger des ressources fragiles de l’usure provoquée
par un accès direct. Dans d’autres cas, les projets représentent
des exercices de coopération entre différents organismes,
et comprennent l’élaboration de portails, de réseaux,
etc.
Les motivations à l’origine du projet seront déterminantes
pour définir les critères de sélection des sources
à numériser. Elles influeront également sur la direction
du projet, les métadonnées, l’éventuelle publication
en ligne des résultats du projet, le contrôle qualité,
etc. Aussi la question “pourquoi” est-elle la plus importante
à se poser avant de lancer un projet de numérisation.
Suggestions pratiques
- Le projet doit avoir des objectifs explicites et concrets, qui auront
fait l’objet d’une description détaillée.
- Ces objectifs doivent être réalistes au regard des ressources
dont on dispose.
- Chacune des étapes du projet doit être validée
en fonction de ces objectifs, de façon à s’assurer
que le travail accompli dans le cadre du projet est bien en conformité
avec les directives à appliquer.
- Les objectifs du projet doivent présenter de façon détaillée
l’apport qu’il fournira aux institutions qui s’y sont
impliquées. Dès lors que l’on accepte d’investir
du temps et de l’énergie dans un projet, la justification
de ce dernier, d’un point de vue institutionnel, se doit d’être
parfaitement claire.
Ressources humaines
Définition de la problématique
Avant de pouvoir monter un projet, il importe de disposer du personnel
requis pour y travailler. De nombreux organismes culturels n’ont
pas un grand nombre d’employés disposant d’assez de
temps libre pour mettre en place des projets de numérisation en
plus de leurs obligations ordinaires. En outre, le savoir-faire nécessaire
à l’exécution d’un projet de numérisation
peut différer des compétences correspondant au traitement
des problèmes quotidiens de fonctionnement. Les solutions matérielles
et logicielles que requiert un projet de numérisation doivent aussi
être identifiées.
Suggestions pratiques
- S’assurer que l’on dispose d’assez de personnel
pour mener à bien le projet.
- Assigner à chaque membre du personnel une tâche ou un
ensemble de tâches identifiées au sein du projet.
- Identifier les besoins en formation, notamment en matière de
formation à la technologie de l’information et d’apprentissage
du maniement de documents et d’objets fragiles.
- Assurer la formation, si possible, à l’aide des solutions
logicielles et matérielles qui seront utilisées pour exécuter
le projet, avant le lancement de celui-ci (les vendeurs proposent parfois
des solutions techniques à titre gratuit pour la formation; ou
bien on peut louer les équipements nécessaires pour une
courte durée).
- Mobiliser autour du projet un petit noyau de personnel compétent
plutôt qu’un groupe important de personnel “occasionnel”.
Notes/Commentaire
Même si le contenu présenté dans ce guide correspond
à tous les scénarii de direction de projets, il n’est
pas inutile d’y insister encore : en effet, on peut mettre en péril
des documents et objets irremplaçables si ces ressources ne sont
pas manipulées correctement.
Recherche
Définition de la problématique
Quelle que soit l’ampleur du projet, on peut partir du principe
que des projets similaires ont été menés à
bien par le passé. Il y a de fortes chances pour que l’on
puisse trouver des informations sur de tels projets sur Internet, ou dans
des publications spécialisées, etc.
Effectuer des recherches dans le domaine tandis que l’on en est
encore au stade de la planification du projet peut permettre d’identifier
les solutions logicielles et matérielles qu’il est préférable
d’utiliser, de faire des projections sur le rythme de travail et
le déroulement du processus, et enfin d’éviter les
problèmes et écueils rencontrés lors de projets précédents.
Suggestions pratiques
- Lorsque vous planifiez votre projet, effectuez dès que possible
des recherches sur d’autres projets traitant des mêmes questions
que le vôtre. Le présent guide représente un point
de départ, mais les contenus que l’on peut trouver sur
Internet sont la source d’information la plus large et la plus
complète.
- La recherche permet d’éviter de commettre des erreurs.
Elle peut aussi mettre l’équipe chargée du projet
en contact avec d’autres ayant mené des projets similaires,
et lui donner l’occasion de bénéficier de leurs
expériences.
- La recherche effectuée ajoute à la crédibilité
et à la valeur du projet et de ses résultats. Le fait
de savoir que vous n’avez pas exécuté votre projet
en vase clos, mais en prenant en compte le travail fourni par d’autres,
mettra mieux en valeur les résultats de votre projet.
Notes/Commentaire
De nombreux projets de numérisation sont financés par des
fonds publics, et leurs organisateurs sont tenus de publier leurs résultats
et leurs compte-rendus. Ce type de publications est presque toujours consultable
sur Internet ou d’autres supports adaptés.
Les équipes chargées de projets sont généralement
prêtes à partager leurs expériences et leurs résultats
car cela ajoute de la valeur à leur travail.
Risques
Définition de la problématique
Lors du lancement d’un projet, il faut tout mettre en oeuvre pour
en garantir le succès. Cependant, l’objectif n’est
pas d’éliminer tous les risques, mais de s’y préparer
en créant un cadre qui soit en mesure de parer aux imprévus
de manière efficace et imaginative. Le but est de monter un projet
avec un personnel et des procédures aptes à suivre les changements.
C’est pourquoi toute planification de projet se doit d’inclure
une analyse des risques.
Suggestions pratiques
- La diffusion d’images numérisées sur Internet
représente une forme de publication. Aussi est-elle couverte
par les lois de droit de copie et le code de la propriété
intellectuelle. Une analyse des risques comprend des questions telles
que celles-ci :
- Quelles pourraient être les conséquences de l’utilisation
des contenus sans autorisation spécifique ?
- A-t-on fait la démarche de trouver le détenteur
des droits ?
- S’est-on assuré que l’on détient les
droits sur les sources ?
- Pour l’information du public, la valeur légale de l’information
est une question importante. Quelles dispositions a-t-on prises pour
garantir qu’une source numérisée n’a pas été
altérée et a bien été produite par une institution
autorisée ?
- L’authenticité doit aussi être garantie. Quelles
actions a-t-on prises pour préserver les fichiers image, et quels
outils a-t-on utilisés ?
- Le financement du projet peut être problématique et,
partant, représenter un risque pour l’accomplissement des
objectifs du projet.
- Le niveau de compétences requis par le projet est une question
cruciale. Est-il possible d’engager du personnel hautement qualifié
et expérimenté ? Sinon, cela aura-t-il des conséquences
sur la planification du travail à accomplir sur le projet ?
3.3 Sélection des sources pour la numérisation
La sélection des sources à numériser représente
une décision d’importance dans le cadre d’un projet
de numérisation. En règle générale, la meilleure
option est de numériser l’intégralité d’une
collection (de livres ou d’objets d’art); mais cela est rarement
faisable, et il faut faire des choix. Les critères de sélection
diffèreront en fonction des objectifs du projet de numérisation
: un site de ressources en ligne à destination des écoles
optera pour la numérisation de contenus correspondant à
un programme, tandis qu’un musée pourra numériser
seulement ses collections les plus connues de façon à accroître
le nombre de visiteurs, ou bien ses objets les plus fragiles de façon
à réduire le plus possible les demandes de consultations
directes. Ce ne sont là que quelques-unes des questions à
se poser lorsqu’on définit les critères de sélection,
car les motivations qui détermineront la décision de numériser
(ou non) telle source varieront d’un projet à l’autre.
Parmi ces motivations on peut encore citer les contraintes juridiques,
les politiques institutionnelles, les problèmes techniques liés
à la numérisation, l’existence d’autres copies
numériques du même contenu, etc.
Etablir des critères de sélection
Définition de la problématique
Lorsqu’on planifie un projet de numérisation, le choix des
sources à numériser est essentiel. Les critères de
sélection dépendent non seulement des objectifs du projet,
mais aussi des contraintes techniques et financières, des problèmes
de droit de copie et de propriété intellectuelle, et enfin
de l’existence d’autres projets dans le même domaine.
Suggestions pratiques
- Il est indispensable d’établir des critères pour
sélectionner les sources à numériser.
- Les critères de sélection doivent refléter les
objectifs de l’ensemble du projet. Les critères suivants
doivent être pris en compte, mais la liste n’est pas exhaustive
:
- L’accès à des sources qui, laissées en
l’état, seraient indisponibles ou d’une disponibilité
limitée ;
- Un accès plus large et plus aisé à des sources
très demandées;
- L’état de conservation des originaux ;
- La préservation d’originaux fragiles par la mise en
circulation de versions numériques que l’on proposera
à la consultation ;
- Le thème du projet ;
- Le droit de copie et la propriété intellectuelle ;
- La disponibilité de versions numériques déjà
existantes ;
- Le coût de la numérisation ;
- L’adéquation des sources à une présentation
en ligne.
- Les critères de sélection doivent être présentés
de façon explicite, faire l’objet de concertations et être
entérinés par toutes les parties concernées, avant
que ne s’opèrent la sélection ou la numérisation.
- Les critères de sélection doivent faire l’objet
d’une présentation détaillée, de sorte que
les motifs justifiant la décision de numériser ou de ne
pas numériser soient clairs tout au long de la durée du
projet.
Notes/Commentaire
Le plus souvent, les organismes culturels disposent de fonds de grande
valeur et d’un grand intérêt pour les usagers, qui
entrent par défaut dans tout projet de numérisation devant
représenter l’institution. Un nombre significatif de projets
de numérisation visent la publication en ligne sur Internet. Ceci
implique la nécessité, avant de procéder à
toute sélection, de se poser la question des droits de reproduction
et de la propriété intellectuelle pour chacune des sources
que l’on envisage de numériser.
La sélection en fonction des critères
Définition de la problématique
Une fois posés les critères de sélection des sources
à numériser, le processus de sélection peut être
lancé. Ce guide vous propose quelques conseils sur la marche à
suivre.
Suggestions pratiques
- Chacune des sources que l’on envisage de numériser doit
être évaluée en fonction des critères de
sélection. Si l’un d’eux n’est pas rempli,
on doit le noter. Dans l’éventualité où cela
aurait pour conséquence le rejet d’objets importants ou
essentiels, on devrait alors réviser les critères de sélection.
Au cas où cela se produirait, il faudrait alors noter les nouveaux
critères.
- Dès lors qu’un objet a été sélectionné
pour la numérisation, il faut entrer les détails le concernant
dans la base de connaissances du projet de numérisation (voir
le chapitre intitulé La direction de projets de numérisation).
Notes/Commentaire
A ce stade, le projet se dessine avec tous les objets qu’il prévoit
de numériser. C’est là le moment opportun pour créer
une base de connaissances rassemblant toutes les sources concernées
par le projet. Une telle base de connaissances permettra d’appuyer
la direction du projet et de s’assurer que, par exemple, on a acquis
les compétences nécessaires à la manipulation d’objets
rares, ou, plus banalement, que l’on sait où se trouvent
les originaux.
3.4 Préparation à la numérisation
Un environnement approprié ainsi qu’un système matériel/logiciel
doivent être mis en place avant de procéder à la numérisation.
Les composantes d’un tel environnement comprennent le matériel
pour le processus de numérisation proprement dit ( tels que des
scanners, des appareils photo numériques, des supports de copie,
etc.), une infrastructure informatique à laquelle ce matériel
sera connecté, du logiciel pour la capture de l’image et
son traitement, ainsi que des logiciels pour les métadonnées
et le contrôle qualité. L’environnement de travail
doit être approprié aux sources à numériser
: on veillera tout particulièrement à la qualité
de la lumière, au taux d’humidité, aux vibrations,
au rangement et au déplacement des originaux, etc.
Equipement
Définition de la problématique
Pour que l’on puisse procéder à la numérisation,
il mis en place un équipement technique adéquat. Il généralement
d’appareils de capture d’images numériques (appareils
photo numériques, scanners pour les livres, documents et microfilms,
matériel audio et vidéo, nécessaire), connectés
à une plate-forme informatique adaptée (ordinateur, système
d’exploitation, réseau, On peut distinguer deux méthodes
de numérisation, reposant sur du matériel différent
: l’une a recours scanner et l’autre à l’appareil
photo numérique.
Suggestions pratiques
- Avant de procéder à la numérisation, le matériel
adapté doit être installé et sa qualité et
son bon état de fonctionnement avoir été vérifiés.
- On doit procéder à des tests afin d’évaluer
les outils de capture d’images numériques.
- Tant que l’environnement matériel n’a pas été
totalement installé, testé et validé à l’aide
d’objets non sensibles, ne faut pas traiter les sources concernées
par le projet. Pour la plupart des projets de numérisation, on
utilisera un scanner à plat pour toutes les sources qui ne risquent
pas d’être endommagées par ce dispositif (telles
que des documents imprimés non reliés ou des feuillets
manuscrits). Le projet doit être équipé du scanner
le plus grand qui existe sur le marché: il faut éviter
de plier les sources ou de les scanner “en mosaïque”.
Il ne faut pas toutefois perdre de vue le fait que le transport de grands
scanners (de type A0) n’est pas une mince affaire.
- En général, il ne faut avoir recours au scanner à
plat que lorsque les documents eux-mêmes sont déjà
plats et ne risquent pas d’être endommagés par une
pression exercée sur une surface plane. Un scanner pourvu d’un
repose-livres peut être adapté à de nombreux documents
reliés, tant que les limites de format sont respectées.
La plupart des projets de numérisation nécessiteront un
appareil photo numérique, pour la capture de sources qui ne peuvent
pas être aplaties ou maintenues sur le repose-livres d’un
scanner à plat.
- Si l’on a recours à un scanner, l’idéal
est qu’il soit aussi large que le document à numériser.
- On doit procéder à la capture d’images (que ce
soit par scanner ou appareil photo numérique) avec la plus haute
résolution possible, dans les limites du raisonnable. En conséquence,
on aura des fichiers originaux très lourds; mais on pourra en
extraire des fichiers plus petits pour des utilisations telle que la
diffusion sur Internet. En revanche, on ne pourra jamais tirer une image
de qualité supérieure à partir d’une image
de qualité inférieure.
- On définira ce qu’est une résolution “dans
les limites du raisonnable” en fonction de la nature des sources
à numériser, et des usages que l’on prévoit
de faire de l’image numérisée. Si, par exemple,
les images numérisées ne doivent pas servir à autre
chose qu’à être des vignettes sur l’écran,
on peut se permettre une basse résolution. De même, la
résolution doit capturer les détails les plus spécifiques
de l’objet ; donc si la numérisation à haute résolution
ne donne pas plus d’informations qu’une numérisation
à basse ésolution, il sera difficile de justifier le choix
de la haute résolution.
- La capture de l’image doit être faite selon un format
de fichier qui évite les pertes de données, c’est-à-dire
qu’il ne doit pas être compressé. C’est pourquoi
on emploie le plus souvent le format TIFF (Tagged Image File Format).
Il est préconisé de conserver une copie originale de l’image
au format RAW utilisé par l’appareil photo ou par le scanner.
Cela sera très utile lors des futurs traitements des images dans
le cadre d’éditions en haute définition, ou de zooms.
- Si l’on a recours à un appareil photo numérique,
il faut choisir l’appareil le plus puissant et sensible que le
budget permette d’acheter.
- Les limites du matériel de numérisation ne peuvent être
palliées par un quelconque traitement ultérieur de l’image.
Précisons que le “zoom numérique” ne donne
pas une image de meilleure qualité mais affiche simplement moins
de pixels par unité de vue. Pour capturer les détails,
trois paramètres principaux entrent en ligne de compte: le nombre
de pixels de l’image, le nombre de bits et la qualité de
la lentille optique utilisée.
- Il importe de disposer de supports adéquats pour y déposer
les sources pendant leur numérisation.
- Il faut utiliser un appareil numérique doté d’un
support de copie adapté. L’appareil photo doit être
monté sur un trépied ou sur une colonne élévatrice
et disposer d’autant de sources de lumière, de filtres
etc. que nécessaire. Il est recommandé de consulter un
expert en photographie numérique possédant une expérience
dans des projets similaires, dans la mesure du possible, avant de mettre
en place l’environnement matériel.
- Le plan photographique et le plan de la source à numériser
doivent être exactement parallèles, afin de ne pas provoquer
de distorsion de l’image.
- Il faut prévoir une luminosité adéquate lorsqu’on
s’apprête à photographier les sources avec un appareil
numérique: il est très rare que la lumière ambiante
suffise.
- On doit utiliser des filtres adaptés afin de réduire
les distorsions de couleurs.
- Les appareils doivent être connectés à un ordinateur
aux capacités de stockage suffisantes. Cet ordinateur doit faire
l’objet de sauvegardes régulières : cet impératif
témoigne du coût élevé en temps et en technologie,
ainsi que de l’usure possible des originaux, qu’implique
le processus de numérisation.
- Si un objet doit être scanné en plusieurs fois, il faut
prévoir un chevauchement de plusieurs centimètres afin
de s’assurer qu’il n’y aura pas de discontinuité
entre les parties. Il faut utiliser le même environnement, les
mêmes lumières, etc., pour toutes les parties afin d’éviter
l’effet “patchwork”.
Notes/Commentaire
Le matériel employé représente une contrainte majeure
pour la qualité du résultat final d’un projet de numérisation.
A moins que le projet ne consiste à ne numériser que des
documents plats que l’on peut scanner sans endommager les reliures,
les cadres ou la source elle-même, l’utilisation d’un
appareil photo numérique sera d’une grande importance. Même
si l’on peut avoir recours à un appareil analogique, puis
scanner les diapositives ou les tirages, un appareil numérique
de haute qualité permet d’épargner beaucoup de temps
et d’efforts en offrant de nombreux avantages en termes de qualité.
Si le projet a une durée de vie limitée, il peut être
indiqué de louer du matériel informatique. Une autre solution
est de faire appel à des agences extérieures pour exécuter
la numérisation pour le compte des organismes culturels impliqués
dans le projet.
Logiciels
Définition de la problématique
Une fois que l’on a créé une version numérique
de l’objet, il est probable que le fichier correspondant devra être
traité pour pouvoir être utilisé. Il se peut qu’il
faille ajuster les couleurs, supprimer des détails superflus sur
les bords de l’image, etc. De plus, les fichiers maîtres sont
souvent très lourds, donc on aura probablement besoin d’un
fichier plus petit, de format compressé (par exemple, un format
vignette, pour diffusion sur Internet).
Suggestions pratiques
- Lorsqu’on met en marche le scanner ou l’appareil photo
numérique, un processus de mise au point doit démarrer
automatiquement.
- On aura besoin de logiciels adaptés au traitement de l’image
pour retraiter les fichiers maîtres selon les objectifs poursuivis
par le projet. Or, bien que le matériel de numérisation
soit presque toujours vendu avec quelques logiciels, ceux-ci ne sont
généralement pas assez puissants ni souples pour la plupart
des projets.
- Les caractéristiques que doivent présenter les logiciels
ne sont pas les mêmes d’un projet à l’autre.
Il est utile de préciser que, tandis que les fichiers maîtres
ne pourront être modifiés en aucune façon, on pourra
recourir à plusieurs types de logiciels différents pour
les traiter. Toutefois, cela peut impliquer un grand investissement
en temps et en énergie, qui sera plus coûteux en définitive
qu’un investissement dans un logiciel plus puissant.Le projet
devra donc être pourvu des logiciels les plus puissants et adaptés
que son budget lui permettra.
- Le logiciel doit, au minimum, être en mesure d’exécuter
les tâches suivantes:
- ouvrir des fichiers images très lourds;
- modifier la résolution et la profondeur des couleurs;
- sauvegarder plusieurs versions différentes, dans différentes
tailles de fichiers;
- sélectionner et copier une partie d’une image pour
la sauvegarder en un fichier indépendant;
- exporter des images dans différents formats de fichiers,
notamment dans les normes communes du Web que sont les formats JPEG
et GIF.
Il existe un certain nombre de logiciels gratuits qui offrent ce niveau
de fonctionnalité; cependant l’investissement dans un produit
commercial sera probablement plus rentable en termes d’énergie,
de temps, de documentation et de support technique.
- Si le projet de numérisation a une composante OCR (reconnaissance
optique de caractères), le choix d’un logiciel adapté
est tout aussi essentiel. Toute procédure d’OCR implique,
jusqu’à un certain point, des corrections et une édition
manuelles; et la manière dont le logiciel utilisé répondra
à cette contrainte aura des conséquences directes sur
le temps et l’énergie consacrés à l’exécution
du projet. Les meilleurs logiciels OCR permettent de d’afficher
et de modifier le texte sur un seul écran, suggèrent des
corrections pour des mots que le logiciel n’a pas pu lire correctement,
acceptent les résentations de textes en plusieurs colonnes (comme
dans les maquettes de journaux), etc. L’évaluation de plusieurs
logiciels d’OCR peut s’avérer extrêmement utile
si l’ampleur du projet réclame, par exemple, la mobilisation
de plus d’une personne sur une année.
Notes/Commentaire
Choisir le bon logiciel, c’est faire gagner au projet beaucoup de
temps et d’énergie. S’il est de longue durée
(s’il mobilise, par exemple, plus de deux personnes pendant plus
de six mois), cela vaudra la peine d’évaluer plusieurs logiciels
afin de déterminer quel est celui qui correspond le mieux aux besoins
du projet.
Environnement
Définition de la problématique
De nombreux objets rares ou fragiles exigent un environnement spécifique.
Il est donc essentiel de veiller à ce que le processus de numérisation
cause le moins de dommages possible aux sources. C’est pourquoi
de nombreux projets de numérisation requièrent un environnement
adéquat.
Suggestions pratiques
- L’environnement du processus de numérisation est extrêmement
important.
- On doit demander l’avis d’experts afin de s’assurer
que le maniement d’originaux soit envisagé de la meilleure
façon possible. Cela inclut la mise en place d’un environnement
convenable pour leur numérisation.
- Les locaux prévus pour la numérisation doivent être
exclusivement consacrés à l’exécution du
projet pendant toute la durée de celui-ci. Trop de mouvements,
de réorganisations de l’espace de travail peuvent conduire
à l’endommagement, à la perte de sources, sans compter
la perte de temps pour l’exécution du projet.
- Si les sources exigent des conditions particulières de luminosité,
d’humidité, etc., il faut reproduire ces conditions aussi
scrupuleusement que possible dans l’environnement du processus
de numérisation. Pour certains objets, tels que des documents
en cuir, le fait d’augmenter brièvement le taux d’humidité
peut faciliter l’assouplissement du matériau avant qu’on
ne l’aplatisse pour le photographier ou le scanner.
- Dans pratiquement tous les cas, il est déconseillé d’exposer
les sources à une lumière vive (telle que la lumière
du soleil) pendant de longues périodes. Bien entendu, il faut
interdire que l’on fume, boive ou mange à proximité
des objets.
Notes/Commentaire
L’ampleur et le budget du projet peuvent rendre impossible la mise
à disposition d’un environnement exclusivement consacré
à son exécution. Néanmoins, les points soulignés
ici, tels que de réduire au maximum le mouvement, la manipulation
et le changement brusque des conditions de conservation des sources, ne
doivent pas être perdus de vue.
3.5 Le maniement des originaux
Cette section décrit la façon dont un projet de numérisation
doit anticiper le traitement des sources à numériser. Dans
de nombreux cas, ces sources sont rares ou de grande valeur; aussi doit-on
réduire au maximum les effets néfastes que peut avoir sur
elles la numérisation.
En tout état de cause, il faut souligner que les compétences
des
spécialistes chargés de la conservation des sources tout
au long de
l’année seront d’un secours précieux à
l’équipe chargée du projet.
Déplacement et manipulation d’originaux
Définition de la problématique
Dans un grand nombre de cas, les objets à numériser sont
particulièrement sensibles ou fragiles. Leur numérisation
est d’ailleurs souvent demandée pour leur éviter une
trop grande manipulation par les usagers. Il est donc extrêmement
important qu’un projet de numérisation inclue toutes les
mesures nécessaires pour éviter que les sources soient endommagées
durant leur numérisation. Ces mesures vont du choix d’un
matériel adapté à la mise en place d’un micro-climat
propice à leur conservation, en passant par le déplacement
du centre de numérisation jusqu’au site où les sources
sont conservées, plutôt que l’inverse.
Pratiques Suggestions
- Consulter la personne responsable de la conservation des sources avant
de les déplacer ou de les manipuler. Entrer les informations
sur leur maniement dans la base de connaissances du projet de numérisation
(voir le chapitre sur la Direction du processus de numérisation).
- Rester souple : on peut surmonter un contretemps dans un projet de
numérisation, tandis qu’un dommage causé sur un
objet unique peut être irrémédiable.
- Si nécessaire, apporter le matériel de numérisation
(appareil photo numérique) sur le site où est conservé
l’objet, plutôt que de le transporter hors du site.
- Eviter de défaire la reliure de livres ou de dossiers reliés.
Préférer à l’utilisation d’un scanner
à plat celle d’un scanner équipé d’un
repose-livres, ou d’un appareil photo numérique.
- Toujours retirer les trombones, agrafes et autres attaches: ils peuvent
endommager aussi bien les appareils de numérisation que les objets
à numériser.
- Demander l’avis d’un expert (en particulier la personne
chargée de la conservation de la source à numériser)
avant toute manipulation de l’original.
- Demander cet avis avant de lancer la numérisation, de préférence
au moment où l’objet est sélectionné pour
être numérisé. Enregistrer ces conseils dans la
base de connaissances du projet, puis les consulter avant de déplacer
ou de numériser l’objet. Si besoin, présenter à
l’expert les avantages et inconvénients de chaque appareil
de numérisation que l’on envisage d’utiliser.
Notes/Commentaire
Même si la plupart de ces conseils coulent de source, il est très
important de poser et de maintenir une discipline tant que l’on
manipule les originaux.
3.6 Le processus de numérisation
Dans ce chapitre, on trouvera des directives pratiques pour mener à
bien le processus de numérisation. Il existe différentes
solutions techniques de capture numérique. On traitera ici plus
particulièrement des scanners, des appareils photo numériques
ou d’applications et logiciels de reconnaissance optique de caractères
(OCR), car la plupart des projets de numérisation y ont recours.
On ne traitera pas de la numérisation d’originaux transparents
tels que les microfilms.
Utilisation de scanners
Définition de la problématique
Les scanners à plat sont très communément utilisés
pour numériser. Les modèles A4 et A3 les plus courants sont
relativement bon marché, n’exigent pas de grandes compétences
techniques, et ont une bonne capacité de traitement, dès
lors qu’on a établi un rythme de travail. Les grand modèles
(jusqu’à A0) de scanners à plat et de scanners équipés
d’un repose-livres sont très onéreux et correspondent
donc à des projets à long terme, devant numériser
un grand nombre de sources, ou des sources de dimensions exceptionnelles.
Suggestions pratiques
- Ne scanner sur un scanner à plat que les documents qui ne seront
pas endommagés par la pression sur une surface dure. Consulter
les experts en cas de doute.
- S’assurer que la vitre du scanner est toujours parfaitement
nette. Cela garantit une meilleure qualité de l’image et
évite que le document ne soit sali.
- Dans la mesure du possible, ne scanner que les objets aux dimensions
du scanner, qu’il s’agisse d’un scanner à plat
ou d’un appareil équipé d’un repose-livres
en une pièce.
- Si l’on ne peut faire autrement que de scanner un document en
plusieurs fois, s’assurer que le chevauchement est suffisant pour
permettre un réassembage de l’image lors du traitement
postérieur (où l’on aura recours à des logiciels
de mosaïque).
- Tester le scanner et évaluer ses capacités sur des documents
non sensibles avant de commencer à numériser des originaux.
Pour former les utilisateurs, on emploiera les mêmes documents
non sensibles.
- Etablir une convention de nommage des fichiers pour tous les fichiers
que produira le scanner: utiliser par exemple le système de catalogage
existant ou leur donner des noms qui fassent sens. Le nom du fichier
doit permettre de faire le lien entre le fichier et la source numérisée.
- Afin de faciliter au maximum l’exportation des fichiers d’une
plate-forme informatique à une autre, il est conseillé
de s’en tenir à des noms de fichiers d’au maximum
huit caractères, suivis d’une extension d’au maximum
trois caractères.
- Avant de définir le rythme de travail ou sa répartition,
exécuter quelques tâches de numérisation et de traitement
de l’image en entier, afin de s’assurer que le résultat
final du plan de travail correspondra bien à ce qu’on a
prévu
- Scanner avec la plus haute résolution possible et la plus grande
profondeur de bits, en tenant compte des motivations à l’origine
du projet, des limites du scanner, des conditions de stockage des données
et des particularités de la source.
- Scanner avec la plus grande profondeur de couleurs possible, en tenant
compte des limitations énoncées ci-dessus.
- Sauvegarder tous les jours le contenu du disque dur où l’on
aura stocké les données. Le contrôle qualité
de l’image numérique et des méta-données
est très important; il vaut mieux se soucier des questions de
qualité au moment de scanner. On gardera à l’esprit
les points suivants :
- Etablir une résolution minimale et des paramètres
couleur (en particulier la résolution spatiale et la profondeur
de bits) pour les groupes d’objets à scanner.
- Examiner le résultat scanné sur écran, sur
papier et dans tout autre format prévu pour son utilisation
(comme par exemple sur un support mobile).
- S’assurer que les écrans utilisés sont réglés
de façon fiable.
- Eviter de laisser d’autres objets sur ou autour de l’écran,
car ils pourraient altérer la perception de l’objet
à numériser.
- Les images maîtresses doivent être créées
avec des règles graduées bien visibles, et les images
en couleurs ou en différents niveaux de gris doivent également
inclure un témoin de couleurs ou de nuances de gris de référence.
Notes/Commentaire
Scanner est, en soi, une opération relativement simple à
mener. Toutefois, afin d’améliorer l’efficacité
et réduire le risque d’erreurs, il sera utile d’avoir
mis en place un rythme de travail systématisé. Il faut beaucoup
de temps et d’énergie pour scanner un objet aux dimensions
exceptionnelles, comme pour faire des opérations de très
haute qualité. On pourra en économiser en utilisant du matériel
informatique adapté à chaque objet (par exemple, un scanner
plus grand, ou équipé d’un repose-livres); au cas
où l’on ne pourrait pas avoir accès à du matériel
informatique plus grand, il faut alors prévoir un laps de temps
plus important. Il ne faut pas non plus oublier l’intérêt
de la formation au maniement d’objets de dimensions exceptionnelles
ou irrégulières.
Au moyen d’appareils photo numériques
Définition de la problématique
L’utilisation d’appareils photo numériques est de plus
en plus courante dans les projets de numérisation. Cela est dû
à leur large capacité à numériser des objets
non-plats, tels que des livres reliés, des manuscrits pliés
ou froissés, et des objets en trois dimensions. On préfèrera
cependant un scanner équipé d’un repose-livres pour
numériser des livres reliés et des documents aux dimensions
exceptionnelles tels que des cartes ou des dessins.
Suggestions pratiques
- Envisager la location d’un appareil de haute qualité,
si le projet est d’ampleur limitée.
- Monter l’appareil sur un pied motorisé et placer les
objets à numériser sur un support fixe entouré
de lumières spécialement étudiées. Organiser
la formation à l’aide d’un spécialiste de
la photo numérique.
- S’assurer que l’arrière-plan présentera
clairement l’objet.
- Eviter de changer les conditions de luminosité entre les prises
et entre les images des différentes parties d’un objet,
car cela peut entraîner des perceptions déformées
des variations de couleur
- Utiliser des lentilles apochromatiques et des filtres photographiques
adaptés pour réduire la distorsion des images et un mauvais
enregistrement des couleurs.
Notes/Commentaire
L’emploi de plus en plus fréquent d’appareils photo
numériques dans les projets de numérisation résulte
de leur statut d’objet de consommation courante, largement accessible
au grand public en raison de leur prix de plus en plus abordable. Cependant,
il demeure une différence importante entre des appareils numériques
pour spécialistes et les appareils d’entrée de gamme,
produits en masse.
Applications logicielles pour la reconnaissance optique de caractères
(OCR)
Définition de la problématique
De nombreux projets de numérisation s’appliquent à
des documents imprimés, tels que des livres et des journaux. Le
plus souvent, on utilise pour cela des scanners, même si cela n’est
pas obligatoire. Le recours à des logiciels OCR est fréquent
pour extraire des informations de documents scannés et permettre
de traiter ces informations. Les logiciels OCR reconnaissent les lettres
et les nombres qui composent l’image scannée (c’est-à-dire
le fichier image bitmap) et les exportent ensuite sous le format de fichiers
textes ASCII, et non sous le format de fichiers image. Ceci permet de
procéder à toute une série d’opérations
de traitement des données, telles que la recherche, l’indexation
ou la conversion de format.
Suggestions pratiques
- Evaluer plusieurs logiciels OCR avant de se fixer sur un produit en
particulier. Si des logiciels OCR sont souvent fournis avec les scanners,
les logiciels les plus puissants sont généralement vendus
séparément.
- Un enjeu crucial dans tout projet de reconnaissance optique des caractères
est l’identification et l’édition manuelle des erreurs,
ambiguïtés et endroits où le texte n’a pas
pu être traité. Un logiciel OCR pourvu d’une interface
conviviale pour mener à bien ces tâches peut représenter
un gain significatif de temps et d’énergie.
- Le système OCR est d’autant plus efficace que les documents
sont en bon état. Les erreurs et défaillances seront plus
nombreuses avec des sources pliées, froissées ou décolorées.
Afin d’éviter cela, il convient, si c’est possible,
de les traiter au préalable.
- Lorsque les sources ne sont pas en bon état, l’utilisation
de logiciels de traitement de l’image est à envisager pour
éliminer les décolorations et améliorer les contrastes
avant de lancer le logiciel OCR.
- On doit vérifier la présence, dans le logiciel OCR,
de dictionnaires dans la langue de la source à numériser.
3.7 La préservation d’originaux numérisésl
L’objectif à long terme d’un projet de numérisation
est de protéger les données qu’il aura créées
et de les garder accessibles le plus longtemps possible. Ceci implique
de prendre en compte le fait inévitable que les formats de fichiers
numériques et les différents supports informatiques de stockage
des données deviendront tôt ou tard obsolètes. La
préservation d’originaux numérisés et des métra-données
correspondantes permet d’éviter qu’on ait à
re-numériser des objets, et protège donc les originaux fragiles
en leur épargnant la répétition du long processus
de numérisation et de création des méta-données.
Formats de fichiers
Définition de la problématique
Le résultat du processus de numérisation est généralement
la création d’un fichier maître dans un format TIFF
noncompressé, avec incrustation de quelques métadonnées
(voir le chapitre intitulé De l’intérêt d’utiliser
des métadonnées en tant qu’objet). Le format des fichiers
ainsi que leur compression détermineront directement les possibilités
d’utilisation du
résultat de la numérisation. C’est donc à ce
stade du projet qu’il faut s’intéresser à des
questions telles que le format des fichiers, les normes de taille des
fichiers, le temps de transmission du réseau et les ifférents
types de résultats (sur moniteur ou sur imprimante).
Suggestions pratiques
- Avant de se fixer sur un format de fichier, il faut prende en compte
les normes à appliquer dans ce cas précis, les spécificités
de la base consultée par les utilisateurs et les capacités
du logiciel employé par votre organisation et votre public cible
à manipuler les différents formats de fichiers.
- La taille de la base à laquelle les utilisateurs ont accès
est un bon indicateur du support à prévoir pour un format
de fichier donné. Elle indique également les possibilités
de mettre en place des protocoles de migration viables pour les fichiers
lorsque les formats auront changé.
- Le format fichier par défaut pour le résultat d’une
numérisation est le format TIFF (Tagged Image File Format). A
moins que le projet en cours n’ait une bonne raison d’utiliser
un autre format de fichier, le résultat de la numérisation,
et donc les fichiers maîtres, seront créés dans
ce format.
- Le fichier résultant de la numérisation sera forcément
assez lourd. Il est courant d’avoir un fichier maître assez
important, que l’on stocke sur un disque local et qu’on
ne transmet pas sur Internet. A partir de ce fichier maître, on
pourra créer des versions plus petites en recourant à
des logiciels de traitement de l’image, soit en format TIFF, soit,
plus souvent, dans des formats tels que JPEG 2000, PNG ou GIF
- Même si un format national ou breveté peut paraître
tentant d’un point de vue technique, il est important de garder
à l’esprit que si l’on ne respecte pas les formats
standards, cela posera un obstacle majeur à l’échange
international de fichiers image maîtres et des métadonnées
incrustées correspondantes, ainsi que la création d’un
réseau de ressources.
Notes/Commentaire
Le choix d’un format de fichier doit être soumis à
l’impératif de produire un résultat de numérisation
de la plus haute qualité possible, ainsi que par la disponibilité
de protocoles de migration pour assurer la préservation des originaux
numérisés. Le rôle des normes dans ce domaine est
d’une extrême importance.
Choix des supports
Définition de la problématique
La question du choix des supports est d’importance pour les projets
qui prévoient de maintenir leurs collections numériques
pendant plusieurs années. Des projets de grande ampleur, tels que
l’initiative anglaise du Domes day Book (recueil cadastral établi
à la fin du XIème siècle sur l’ordre de Guillaume
le Conquérant afin d’évaluer les droits fiscaux sur
les terres d’Angleterre, N.D.T) , ont été perdus en
raison de l’obsolescence de leurs supports.
Suggestions pratiques
- Le résultat du projet de numérisation sera conservé
sur des serveurs, y compris Internet. Ces machines nécessitent
des sauvegardes régulières. Par ailleurs, si un serveur
n’est pas spécifiquement affecté à un projet
de numérisation, il faudra stocker les contenus numérisés
sur des supports amovibles, séparément des autres données
gardées sur le serveur.
- Tous les fichiers maîtres (y compris les métadonnées)
doivent normalement être sauvegardés sur deux types de
supports, stockés dans des lieux distincts.
- A ce jour (début 2004), le recours au CD-ROM pour la sauvegarde
des données est en voie d’être supplanté par
l’utilisation du DVD. Le DVD a des capacités de stockage
bien plus grandes. Les graveurs de DVD restent d’un coût
plus élevé, mais sont déjà abordables pour
la plupart des projets.
- Toutefois, il est peu probable que dans un futur proche le DVD remplace
les supports cassette magnétiques tels que la cassette linéaire
numérique (DLT) comme support de stockage de préférence
pour la sauvegarde des données informatiques. On peut envisager
l’utilisation de ces deux technologies pour stocker des contenus
numériques.
- Quel que soit le choix du support, on doit garder à l’esprit
que ces supports deviendront obsolètes à plus ou moins
long terme. En l’espace de cinq ans, la migration vers de nouveaux
supports de stockage de données sera très probablement
indispensable.
Notes/Commentaire
Le changement rapide des supports, dû principalement aux exigences
de l’industrie des consommables électroniques, a eu des conséquences
importantes sur les projets de numérisation par le passé.
Cependant, la tendance à stocker des données sur de gros
serveurs, ou bien sur des disques durs amovibles, facilite la migration
de données d’un site à un autre et d’un support
à un autre. Dès lors qu’on aura sauvegardé
le contenu des serveurs et qu’on l’aura transféré
vers de nouveaux serveurs, la dépendance envers les supports amovibles
comme seules
solutions d’enregistrement d’un processus de numérisation
tendra à décroître. Mais en attendant, la question
de la sélection des supports
demeure importante. Rien n’indique qu’on ait déjà
atteint les limites des solutions de stockage numérique compressé
et à encombrement réduit.
Stratégies de migration
Définition de la problématique
Ainsi qu’on l’a précisé plus haut, le choix
du format de fichier et du support de stockage doit tenir compte de la
possibilité de transférer les données vers un nouveau
format de fichier et/ou un autre support de stockage.
Suggestions pratiques
- Examiner les normes en vigueur pour les formats de fichier et le support
de stockage, selon les directives suggérées dans les chapitres
précédents. La conformité aux normes permet d’être
relativement certain qu’un format ou un support continueront à
disposer d’une assistance technique à l’avenir.
- Les formats de fichiers brevetés et le stockage sur des supports
vierges doivent être l’exception et non la règle.
- En transférant les données d’un format vers un
autre, il faut éviter de faire migrer les fichiers numériques
maîtres d’un format sans perte de données (tel que
TIFF dans le domaine de l’image) vers un format qui en fait perdre
(tel que le format JPEG). Dès lors que les données ont
été perdues, elles ne peuvent être remplacées.
- Il faut garder à l’esprit que, quels que soient le format
de fichier et/ou le support de stockage choisis, ils deviendront obsolètes
dans un avenir proche (peut-être moins de cinq ans, sûrement
moins de dix ans).
- L’offre du marché des supports de stockage des données
permet de prévoir la possibilité de migrations futures
d’un support vers un autre au moment où le support initial
sera devenu obsolète.
- Une fois créé le contenu numérique, les supports
de stockage (CD-ROM, DVD) devront être actualisés périodiquement
(une fois tous les deux ou trois ans) pour éviter la perte de
données. Cela implique de migrér toutes les données
vers de nouveaux supports.
- Le statut des sources numérisées doit être enregistré
sur un fichier compte-rendu accompagnant le projet.
3.8 Métadonnées
Le domaine des métadonnées est l’un des plus dynamiques
et l’un de ceux qui font l’objet du plus grand nombre de recherches
dans toute la sphère du numérique, ainsi que dans des domaines
tels que la recherche sur Internet, l’échange de données,
l’intégration des applications, etc.
Le modèle de métadonnées sélectionné
est particulièrement important, car il influe sur le choix des
attributs servant à la description d’objets. Le choix d’un
modèle normatif y est aussi relié, ainsi qu’on le
verra dans le chapitre suivant, qui porte sur les normes.
De l’intérêt d’utiliser les métadonnées
pour la description d’objets
Définition de la problématique
Avant d’opter pour un modèle de métadonnées
pour le projet de numérisation, il faut passer en revue les sources
que l’on va décrire avec ces métadonnées. Cela
permettra d’identifier les modèles existants de métadonnées
et de repérer des omissions ou des écarts entre ce que peut
couvrir un modèle existant et le type de métadonnées
dont vous
avez besoin pour votre projet.
Suggestions pratiques
- Il est extrêmement important d’avoir les bonnes méta
données pour faciliter la recherche et la récupération
de sources dans des collections numériques. C’est encore
plus vrai lorsqu’on veut mener une recherche dans plusieurs collections,
conservées dans différents sites (telles que des catalogues
communs à plusieurs bibliothèques, ou musées, etc.)
- Il existe déjà de nombreux modèles de métadonnées.
Aussi chaque projet doit-il opter pour un modèle correspondant
à ses propres objectifs. Il est recommandé d’éviter
d’en créer un nouveau, à moins que les normes existantes
ne soient très loin de correspondre aux besoins de votre projet.
- On fera bien d’investir du temps à définir les
caractéristiques majeures des sources à numériser,
et à identifier leurs principaux attributs et descripteurs. On
pourra ensuite comparer ce modèle aux capacités et caractéristiques
des modèles de métadonnées existants.
- Il faut identifier les éventuels listes d’autorités
(par exemple, pour décrire un site ou un artiste). Il existe
déjà plusieurs lexiques de cet ordre; les recherches ont
grâce à eux davantage de chances de succès. Pour
plus de détails, voir le chapitre sur les normes de métadonnées
et les listes d’autorités.
Notes/Commentaire
Le projet historique de la Bibliothèque du Congrès,”The
Making of America II” utilisait trois catégories de métadonnées:
- Descriptive - pour décrire et identifier les informations;
- Structurelle - pour la navigation et la présentation;
- Administrative - pour la gestion et le traitement.
Les modèles de métadonnées qui seront sélectionnés
pour un projet de numérisation sont particulièrement importants,
notamment le choix des attributs que l’on utilisera pour caractériser
les ouvrages et objets à numériser, les images qui en résulteront,
la description des procédés, techniques et technologies
employés, la gestion des droits, etc. On peut trouver un modèle
très efficace auprès de la Bibliothèque nationale
australienne.
La pléthore de modèles existants et de normes concurrentes
pour les métadonnées a conduit de nombreux projets à
ne se focaliser que sur le passage d’un modèle normatif à
un autre.
Les normes de métadonnées en vigueur
Définition de la problématique
Il existe d’ores et déjà certaines normes importantes
de métadonnées. Dans le domaine bibliographique, et de plus
en plus dans d’autres domaines culturels, la norme “Dublin
Core” est une référence.
Suggestions pratiques
- Passez en revue les modèles existants et les normes de métadonnées
avant de créer les vôtres.
- Mieux vaut éviter de créer des modèles de métadonnées
totalement inédits pour des collections culturelles.
- Le travail accompli sur les métadonnées lors de projets
antérieurs et similaires au vôtre peut vous être
utile; les modèles de métadonnées s’exportent
fort bien d’un projet à un autre.
- A moins que votre projet ait une bonne raison de ne pas l’utiliser,
les champs du modèle “Dublin Core” devraient être
intégrés dans votre modèle de métadonnées.
Même si les musées peuvent lui préférer le
modèle CIMI (http://www.cimi.org/),
qui convient mieux à leurs collections, on doit tendre vers une
liste d’attributs commune pour permettre la recherche entre les
collections.
- Si l’on veut malgré tout recourir à un modèle
de méta données inédit, on doit aussi mettre en
place des passerelles entre celui-ci et le modèle “Dublin
Core”.
- Un système de dénomination ou une convention nationale
de nommage peuvent être d’une grande utilité; néanmoins,
il est préférable de disposer d’un modèle
complet de métadonnées, non seulement en raison du volume
de données qui peuvent être entrées sur chaque objet
mais aussi pour permettre des recherches plus poussées et une
coopération avec d’autres projets et d’autres pays.
3.9 La publication
A ce stade du projet, les fichiers maîtres numériques ont
déjà été créés et stockés
ou sauvegardés. On a également identifié un modèle
adapté de métadonnées et créé les métadonnées
associées à chaque article.
Pour se préparer à la publication, on doit au préalable
traiter les sources nouvellement créées. La publication
se fait le plus souvent sur Internet et le traitement consiste à
réduire les fichiers au format et à la qualité image,
audio ou vidéo et à les télécharger pour qu’ils
correspondent aux contraintes d’exploitation d’Internet.
La traitement de l’image
Définition de la problématique
Les fichiers TIFF créés lors du processus de numérisation
sont généralement très lourds (ils peuvent atteindre
un certain nombre de mégabits). De tels fichiers ne conviennent
pas à la publication sur Internet, en raison du temps qui serait
nécessaire pour les télécharger jusqu’à
l’utilisateur final.
Suggestions pratiques
- Créer des versions de diffusion des fichiers maîtres.
Il doit y avoir au moins une version de diffusion. Une deuxième
version, une “vignette”, peut aussi être utile, selon
l’agencement du site web sur lequel on entend publier les sources.
- On crée des versions de diffusion en ouvrant le fichier maître
TIFF avec un logiciel de traitement de l’image, puis en l’exportant
sous un format JPEG ou PNG .
- La résolution des couleurs peut généralement
être réduite à 256 couleurs. Si cela implique une
perte de qualité importante, on peut recourir à une plus
grande résolution. Le choix de la bonne résolution de
couleurs nécessite une décision plus ou moins subjective
dans la plupart des cas.
- Une image créée à 72 ppp apparaîtra à
peu près dans sa taille originale sur la plupart des écrans
d’ordinateurs. Aussi le choix de 72 ppp est-il conseillé
pour de nombreuses images qui seront visionnées sur écran.
Pour des résolutions plus faibles, il faudra une décision
subjective pour définir ce que sera une qualité
“acceptable”.
- Pour choisir le format de fichier, la résolution de couleurs
et la résolution de pixels, il faut avoir décidé
ce qu’est une qualité “acceptable”. Il faut
donc trouver un moyen terme entre la qualité et la taille du
fichier.
- En général, la totalité des fichiers image sur
une page web ne doit pas excéder 100 kilo-octets. On peut bien
sûr publier de plus grandes images, mais alors il faudra prévoir
un accès par un lien placé sur la page web, ainsi qu’un
texte avertissant l’utilisateur que le téléchargement
sera prolongé.
- Sauf si les fichiers sont répartis, les sources audio et vidéo
impliqueront le plus souvent des fichiers de grande taille, qu’il
faudra télécharger avant de les visionner hors connexion.
Cependant, le temps de téléchargement peut être
modulé en jouant sur la résolution de la vidéo,
le temps d’échantillonnage du fichiers audio, etc.
Notes/Commentaire
Les décisions concernant le traitement de l’image dépendent
en grande partie de jugements personnels. Les directives proposées
ici peuvent paraître trop strictes ou trop lâches, selon la
nature du projet et du public visé.
Des logiciels de traitement de l’image sont téléchargeables
gratuitement en ligne. Les logiciels d’édition de sources
audio et vidéo peuvent aussi être téléchargés
gratuitement en ligne. Mais des logiciels plus puissants peuvent faire
économiser assez de temps et d’énergie pour que leur
coût soit justifié.
Questions liées au 3D et à la réalité
virtuelle
Définition de la problématique
Les directives énoncées ci-dessus concernant la publication
d’images ne sont pas immédiatement applicables aux rendus
numériques en 3D ou en réalité virtuelle. Cependant,
la recherche de l’équilibre entre la qualité et la
taille du fichier est un lieu commun sur Internet.
Suggestions pratiques
- Les visualiseurs d’images en 3D et de réalité
virtuelle ne sont pas encore largement distribués dans les configurations
de base des ordinateurs personnels, à la différence des
visionneuses d’images et
des lecteurs audio et vidéo.
- S’assurer qu’on dispose déjà de visualiseurs
pour tout fichier en 3D ou en réalité virtuelle. Faire
en sorte que les logiciels associés à ces visualiseurs
puissent être téléchargés à partir
du site où est présenté le fichier. Cela permettra
de surmonter les problèmes qui peuvent se poser lorsque d’autres
sites de téléchargement de ces
logiciels deviendront indisponibles.
- Evaluer plusieurs visualiseurs avant de porter son choix sur l’un
d’eux. La compatibilité entre les formats de fichiers et
les visualiseurs n’est pas aussi standardisée que dans
le domaine de l’image.
- Les ordinateurs personnels modernes, très axés sur les
jeux, possèdent souvent des cartes accélératrices
et une mémoire augmentée pour les graphiques. Ceci peut
avoir un impact considérable sur la façon dont on visualisera
la réalité virtuelle.
Notes/Commentaire
Un visualiseur utilisant le langage VRML (langage de modélisation
de la réalité virtuelle) a déjà été
utilisé avec succès dans l’un des projets de référence
(le projet irlandais ACTIVATE); il s’agit du visualiseur Blaxxun
Contact.
La publication en ligne
Définition de la problématique
De nombreux projets de numérisation relevant du domaine
culturel mènent à la création de ressources culturelles
en ligne:
le plus souvent un site web contenant des images, des métadonnées,
des objets en 3D, etc. Ils vont du site aux contenus les
plus simples jusqu’aux portails nécessitant des visualiseurs
spécifiques. On dispose d’une vaste somme de connaissances
sur la création de sites web; aussi ne trouvera-t-on ici que
quelques directives, ainsi que des liens vers des exemples de
sites web choisis par les partenaires de Minerva comme des
exemples des meilleures pratiques.
Suggestions pratiques
- Il doit être facile de naviguer sur un site web; on doit pouvoir
trouver, tout au long de la navigation, des liens vers la page d’accueil
ou vers un sommaire.
- Il convient de veiller à ce que les sites web puissent offrir
un accès universel et être utilisés par les mal-voyants
et les autres personnes handicapées.
- Les pages web doivent être assez courtes pour que l’utilisateur
n’ait pas à les dérouler sur plusieurs pages-écrans.
- Les images doivent avoir une taille réduite pour ne pas interrompre
la navigation.
- Les images de grande taille doivent être accessible via des
liens apparaissant sur les pages web et précisant dans une note
que l’image est grande et que son téléchargement
peut prendre du temps.
- Il ne faut pas abuser des animations, des menus locaux apparaissant
au-dessus ou en dessous de la page, des technologies Flash et autres.
On doit pouvoir accéder au menu principal sans être contraint
de passer par de longues séquences animées d’introduction
au site.
- Dans l’idéal, un site web doit être multilingue
et comprendre au moins la langue du pays d’accueil ainsi qu’une
ou deux autres langues.
- On doit périodiquement mettre à jour les liens vers
des ressources extérieures, afin de réduire au maximum
les liens périmés et la perte de temps qu’ils induisent.
Notes/Commentaire
On maîtrise bien la marche à suivre pour mettre des sources
en ligne et on dispose d’une documentation riche sur la question.
Le propos de ce guide n’est pas d’expliquer comment on crée
un site web et des programmes en HTML ni comment on construit des bases
de données en ligne, ni comment on exécute d’autres
tâches nécessaires à la création et à
l’entretien d’une présence sur Internet. Il est prévisible
que la plupart des institutions culturelles qui auront recours à
ces directives disposeront déjà d’un serveur web qu’elles
exploiteront pour leur projet de numérisation.
3.10 Propriété intellectuelle et droits de reproduction
Toute publication en ligne doit s’accompagner d’une prise
en compte du code de la propriété intellectuelle et de la
façon dont il s’applique aux sources concernées. Pour
celles qui appartiennent au domaine public (telles que des ouvrages ou
des journaux très anciens, ou des documents ou objets explicitement
placés dans le domaine public), on rencontre assez peu de difficultés.
Cependant, de nombreuses institutions culturelles tirent un revenu de
l’utilisation d’images d’objets ou de tableaux appartenant
à leurs collections; elles veillent donc aux droits de reproduction.
La publication de sources appartenant à des tiers ne peut avoir
lieu sans le consentement desdits tiers.
Heureusement, il existe toute une gamme de solutions techniques pour protéger
les droits de reproduction des sources mises sur Internet. On en trouvera
le détail ci-dessous.
Etablir les droits de reproduction
Définition de la problématique
La première démarche à suivre lorsqu’on étudie
la question des droits de reproduction pour un objet culturel est d’établir
la propriété de ces droits.
Suggestions pratiques
- Etablir le régime juridique en matière de droits de
reproduction et de publication qui prévaut dans le pays où
l’on conduit le projet. Chaque pays a ses propres lois concernant
les droits de reproduction, dont la plupart remontent au moins au XIXème
siècle. De telles lois s’appliquent généralement
à toutes les formes de publication, y compris sur Internet. Elles
peuvent ou non couvrir l’acte de numérisation, que l’on
peut extrapoler comme étant un procédé d’archivage,
ou qui peut être tenue pour de la copie.
- En aucun cas il ne faut procéder à une publication en
ligne sans avoir demandé au préalable les droits de reproduction.
- Certaines sources, comme par exemple de vieux journaux, sont gouvernées
par des lois très claires en matière de droits de reproduction.
Celles-ci autorisent généralement la copie à titre
gratuit dès lors que les journaux ont dépassé un
certain âge. Les sources qui entrent dans cette catégorie
peuvent alors être numérisées et publiées
sans qu’on ait à s’acquitter d’aucun droit.
- Dans le cas de sources dont les droits de reproduction sont détenus
par l’institution qui a commandité le projet, on demandera
une autorisation interne pour procéder à la numérisation
et à la publication en ligneDans le cas de sources dont les droits
de reproduction sont détenus par un tiers, tel que le prestataire
ou le donateur d’une collection d’objets historiques, il
faut demander par écrit l’autorisation de ce tiers. On
ne procèdera à la publication qu’une fois cette
autorisation accordée.
- Pour obtenir l’autorisation de numériser et de publier,
on peut donc avoir à payer. Les dépenses à prévoir
devront être justifiées au regard de l’intérêt
qu’on attachera à la présence de telle ou telle
source dans la ressource en ligne.
Notes/Commentaire
Les lois régissant le droit de reproduction varient d’un
pays à un autre.
Sauvegarder les droits de reproduction
Définition de la problématique
Publier en ligne sur Internet, c’est ouvrir la porte à la
copie des sources ainsi mises à la disposition du public. Il est
impossible d’empêcher toute copie de sources mises en ligne;
toutefois, il existe un certain nombre de procédures auxquelles
on peut avoir recours, et dont chacune contribue à protéger
le droit de reproduction.
Suggestions pratiques
- Déterminer si le droit de reproduction doit ou non être
protégé.
- Se mettre d’accord avec les détenteurs des droits de
reproduction sur les procédures à utiliser pour protéger
ces droits.
- On peut envisager, entre autres, les procédures suivantes:
- L’apposition d’un filigrane ou d’un logo de
droit de copie sur chaque image.
- L’apposition d’un filigrane numérique invisible
à l’oeil nu sur chaque image. De tels signes distinctifs
peuvent être utilisés pour prouver la propriété
d’une image “volée”, et également
pour assurer la traçabilité de l’image sur Internet.
- Le cryptage d’images, qui ne pourront être consultées
que par des utilisateurs enregistrés, auxquels on aura donné
la clef ad hoc. Mais ce type de solution réduit forcément
l’intérêt de l’image en ligne pour le reste
du public.
- La restriction de la publication à des images à
faible résolution, comme 72 ppp pour une présentation
sur écran. Ceci restreint les possibilités d’utilisation
de ces images dans d’autres domaines, tels que l’impression,
les vêtements, etc.
- La restriction de la publication à de petites parties de
l’image.
- La présentation d’images aux seuls membres enregistrés
d’une communauté définie.
- Tester les résultats du dispositif de protection des droits
de reproduction avec les premières sources, pour vérifier
qu’il n’induit pas d’effets inattendus ou indésirables.
Notes/Commentaire
L’approche la plus adaptée à chaque projet dépend
en grande partie de ses objectifs et de ceux de l’institution culturelle
concernée, ainsi que de la nature des sources traitées.
En général, la publication d’une sélection
restreinte d’images, à faible résolution, est une
solution retenue par beaucoup de galeries et musées en ligne. Le
caractère plus ou moins unique de nombreuses collections culturelles
est en soi une preuve de propriété des droits de reproduction
dans de nombreuses situations.
3.11 La direction de projets de numérisation
La réussite d’un projet, et notamment d’un projet
de numérisation, dépend dans une grande mesure de la façon
dont il a été dirigé. Dans ce chapitre, on trouvera
quelques directives traitant spécifiquement de la direction de
projets de numérisation
Diriger le processus de numérisation
Définition de la problématique
Un projet de numérisation comprend des dizaines, des centaines,
voire des milliers d’objets à numériser. Pour mener
à bien efficacement un projet, il importe de déterminer
un rythme de travail qui rentabilise au maximum les efforts de l’équipe.
En outre, les sources d’information telles que la base de connaissances
du projet jouent un grand rôle.
Suggestions pratiques
- Définir de manière détaillée chacune des
étapes du processus de numérisation.
Par exemple:
- récupération de l’objet sur le site où
il est conservé
- nettoyage ou préparation
- nettoyage ou préparation
- numérisation par scanner ou prise de vue directe
- retour au site de conservation
- nommage du fichier
- stockage du fichier
- création de versions diffusables en ligne des fichiers
maîtres
- sauvegarde des serveurs ou supports de stockage des données.
- Développer une base de connaissances qui assure la traçabilité
de l’objet tout au long du processus de numérisation et
permette de vérifier à tout moment où en est le
projet. Cette dernière peut prendre la forme d’une base
de données (par exemple en MS Access, Oracle, MySQL, etc), ou
d’un simple tableur, ou même, d’une collection de
documents. Ce qui importe n’est pas son format, mais le procédé
par lequel on s’assurera de l’enregistrement des tâches
au fur et à mesure de leur exécution.
- Le nom de chaque objet à numériser, son identifiant
et toute autre information importante devront être entrés
dans la base de connaissances du projet dès lors qu’on
a sélectionné l’objet en question. On devra aussi
y enregistrer régulièrement son statut, c’est-à-dire
la dernière étape qu’il aura franchie).
- On devra faire des choix quant à la procédure à
suivre: par exemple, déterminer si les objets doivent être
rassemblés sur le site de numérisation au commencement
de chaque journée, de chaque semaine, ou bien un par un.
- Les objets qui réclament des tâches similaires ou un
même équipement informatique devront être numérisés
ensemble, afin de rentabiliser le temps passé à monter
les appareils photos numériques, à configurer les scanners,
etc. On conservera le détail des configurations informatiques
de façon à pouvoir répéter la procédure
de numérisation en cas de perte d’un fichier ou autre incident
de parcours.
- On fera bien de noter et de garder sous la main tout au long du projet
les coordonnées complètes de tous les membres du personnel
chargé du soutien.
Notes/Commentaire
Plus un projet a d’ampleur, plus on aura intérêt à
définir une procédure et un rythme de travail. L’efficacité
qu’on y gagnera compensera largement le temps passé à
les mettre en place.
Monter une équipe
Définition de la problématique
Les projets de numérisation mettent souvent le personnel des informations
culturelles aux prises avec les nouvelles technologies pour la première
fois, qu’il s’agisse d’équipements de numérisation,
de publication sur Internet, de traitement de l’image, de balisage
des métadonnées, de développement et de gestion de
bases de données, etc.
Suggestions pratiques
- Veiller à ce que l’équipe chargée du projet
comprenne au moins une personne dotée des compétences
nécessaires en matière de technologie de l’information.
- Très en amont du projet, évaluer le degré de
connaissances du personnel chargé de travailler sur le projet
ainsi que les connaissances dont il aura besoin en matière de
technologie de l’information. Identifier les besoins de formation
et y répondre avant
de lancer le projet.
- Les connaissances en matière de technologie de l’information
ne sont pas les seules requises. On pourra avoir besoin de compétences
spéciales, comme on l’a déjà évoqué
plus haut, pour la manipulation de documents et objets fragiles, etc.
Une formation ad hoc pourra être dispensée par les personnes
responsables de la
conservation des sources.
Notes/Commentaire
Il est préférable de disposer d’un petit groupe de
personnel très qualifié pour travailler sur un projet plutôt
qu’un groupe plus large de participants occasionnels. Cependant,
bien qu’il soit plus efficace pour la bonne marche du projet de
développer une compétence en particulier, il se peut que
le personnel préfère maîtriser l’intégralité
du processus de numérisation. L’exécution des tâches
de numérisation et de balisage des métadonnées n’est
pas en soi un travail très épanouissant, tandis que la familiarisation
aux autres étapes du projet accroîtra la motivation du personnel.
Former le personnel
Définition de la problématique
On aura besoin de former le personnel, à moins que celui-ci ne
possède déjà une expérience significative
liée à des projets antérieurs. La formation portera
sur deux domaines très différents : la technologie utilisée
et le maniement des sources.
Suggestions pratiques
- Ne pas partir du principe qu’une formation du personnel n’est
pas nécessaire, ni que le personnel des archives, de la bibliothèque
ou du musée possède déjà toute l’expertise
nécessaire.
- S’assurer qu’on a bien identifié les besoins de
formation du personnel chargé du projet, et ce, dès le
début du projet, c’est-à-dire lors de la phase de
planification. Ces besoins devront être entrés dans la
base de connaissances du projet, et devront être traités
avant que les difficultés ne se posent durant l’exécution
du projet.
- Il se peut que certaines connaissances, telles que l’utilisation
de la technologie de la numérisation, puissent s’apprendre
“sur le tas”; mais d’autres, telles que la manipulation
de sources, nécessitent une formation préalable.
- Un personnel restreint, formé, qui se construit une expérience
tout au long du projet, vaut mieux qu’un groupe plus large et
informel dont les membres changent fréquemment.
- On peut faire assurer la formation technologique à partir d’un
autre projet financé par la même institution; ou bien une
agence extérieure, spécialisée dans la numérisation,
peut assurer la formation.
- La formation à la conservation sera mieux assurée par
les personnes responsables de la conservation des sources originales.
Notes/Commentaire
Faute d’une formation adéquate, le projet peut pâtir
très rapidement d’accidents malheureux et irréversibles.
Il peut se passer la même chose lorsqu’on retire du personnel
de l’équipe chargée du projet pour le remplacer par
du nouveau personnel. C’est pourquoi une équipe réduite
et bien formée est ce qui convient le mieux à de tels projets.
Le temps investi dans la formation au début du projet sera compensé
par une meilleure productivité et moins de problèmes tout
au long du projet.
Travailler avec des tiers pour l’assistance technique
Définition de la problématique
Il est fréquent d’engager les services d’un ou de plusieurs
tiers durant l’exécution d’un projet de numérisation.
Les services les plus communément fournis comprennent la procédure
de numérisation proprement dite, la direction du projet, l’intégration
aux systèmes tiers, le développement de logiciels, etc.
Cela permet à l’organisme culturel de se concentrer sur ses
propres domaines d’expertise, sans être contraint de former
ou d’engager du personnel.
Suggestions pratiques
- Comme pour tout autre projet, la relation entre les partenaires techniques
et les autres membres du projet doit être régie par des
contrats stricts et clairs. Avant d’entamer quelque tâche
que ce soit, il faut conclure un accord spécifiant de façon
très détaillée, dans un document signé par
toutes les parties, quels sont les produits ou services à fournir.
- Le travail doit être vérifié très régulièrement,
afin de s’assurer que le résultat correspond effectivement
aux objectifs et besoins du projet.
- Même s’il peut être utile de recourir à des
tiers, on doit bien garder à l’esprit que toute expérience
ou expertise qui pourra être gagnée durant l’exécution
d’un projet externalisé sera perdue pour l’institution
culturelle commanditaire à la fin du projet. Ceci vaut aussi
pour le personnel temporaire employé pour la durée du
projet. Il peut être préférable d’affecter
au projet un membre du personnel déjà ancien et de le
remplacer momentanément par un intérimaire pour l’exécution
de ses tâches habituelles.
Notes/Commentaire
Certain projets de grande ampleur, tel que le programme national français
de numérisation, ont identifié un fournisseur de services
privilégié, avec qui la relation pourra s’étendre
sur plusieurs années et couvrir plusieurs projets. Une fois qu’on
a établi une relation de travail avec un fournisseur, il ne faudra
pas en changer à la légère entre deux projets.
Travailler avec des tiers pour des projets de coopération
et partager des données
Définition de la problématique
De nombreux projets de numérisation sont soit des efforts conjoints
impliquant au moins deux organismes culturels, soit des projets cadres
financés par l’UE, avec des partenaires multiples dans plusieurs
pays. Il existe déjà beaucoup de directives pour ce type
de projets, qui dépassent les ambitions du présent document.
On a cependant inclus les indications suivantes:
Suggestions pratiques
- S’assurer que tous les partenaires sont bien conscients de leur
rôle et de leurs responsabilités dans le projet, et qu’ils
les acceptent. Les leur rappeler périodiquement.
- Etablir un mode de communication commun aux différents partenaires,
et s’assurer que tous les partenaires ont bien reçu l’information
qui leur est destinée. Le courrier électronique est un
moyen idéal pour ce faire, pourvu que les partenaires lisent
ces courriers et y répondent.
- Les sous-traitants doivent être encadrés par des contrats
commerciaux stricts, spécifiant clairement et sans ambiguïté
leurs obligations.
- Les droits de propriété intellectuelle de chaque partenaire
doivent être clairement détaillés et faire l’objet
d’une signature formelle de leur part. Il faut établir
en amont du lancement du projet un accord de partenariat qui énonce
clairement les droits de propriété intellectuelle s’appliquant
aux sources que doit traiter le projet, ainsi
que celles qui seront créées par le projet.
- Chaque partenaire doit avoir un rôle précis dans le projet.
Si le rôle de l’un d’entre eux n’est pas clair,
il faut remettre en question l’opportunité de sa participation
au projet.
Notes/Commentaire
Les points qui précèdent ne sont qu’un petit échantillon
de ce qui peut être fait pour la définition et la direction
de projets à plusieurs partenaires. Les partenaires et les prestataires
de services sont souvent à l’origine des délais et
des problèmes de communication dont souffrent les projets. Des
accords clairs et une acceptation officielle des rôles et responsabilités
de chaque partenaire à tous les stades du projet peuvent permettre
d’éviter ces problèmes.
Coûts
Définition de la problématique
Il est très onéreux de monter une collection numérique.
Les projets doivent donc tenir compte de tous les coûts de démarrage
et d’infrastructure ainsi que des coûts de gestion du projet.
Ceux-ci englobent les coûts de la planification initiale, des spécifications
de données, des systèmes de traçabilité et
de documentation, de formation du personnel, etc., ainsi que le coût
croissant de la numérisation des sources.
Suggestions pratiques
- Les projets de numérisation doivent prendre en compte les coûts
suivants, induits par la planification, la mise en oeuvre et la maintenance
d’une collection numérique:
- Gestion du personnel
- Moyens requis
- Operational costs
- Coûts opérationnels
- Coûts des systèmes de stockage et de diffusion des
données
- La gestion du personnel recouvre notamment les salaires pour la gestion
du projet, ceux du programmeur internet, des chargés de formation,
de l’équipe d’assistance technique, etc., mais aussi
les frais de déplacements et de formation.
- Les dépenses engagées pour les moyens sont liées
aux équipements nécessaires, qui correspondent à
des solutions de compromis. Les directeurs de projets doivent ainsi
souvent décider s’il vaut mieux, pour le succès
du projet, maintenir des coûts aussi bas que possible ou bien
atteindre la meilleure qualité possible pour la capture d’images.
- Les coûts opérationnels à prendre en compte sont
les suivants:
- Le temps nécessaire au maniement des sources (depuis le
rayonnage jusqu’au système de capture d’images,
et vice-versa), à intégrer comme une part du salaire
journalier total.
- La préparation des sources (conservation, nettoyage, etc).
- Le temps de capture (depuis le montage des appareils jusqu’
au nommage et à la sauvegarde des fichiers), à intégrer
comme une part des salaires journaliers totaux des opérateurs.
- Le catalogage et la gestion des métadonnées, à
intégrer comme une part des salaires totaux à régler.
- Hardware and software cost per digitised item (preferably based
on depreciations or replacements costs rather than acquisition costs.
- Le coût des équipements et logiciels informatiques
pour chaque source numérisée (à calculer de
préférence à partir des coûts d’amortissement
ou de remplacement plutôt que sur les prix d’achat).
- Le temps nécessaire pour assurer la garantie de qualité,
à intégrer comme une part des coûts salariaux.
- La maintenance du matériel et des logiciels informatiques.
- Le temps d’assistance technique nécessaire à
la capture d’images.
- Le temps de gestion du projet lié à la capture d’images.
- La formation liée aux tâches de capture d’images.
- Etre bien conscient du fait que la capture d’images est souvent
la partie la moins coûteuse d’un projet de numérisation.
En moyenne, un tiers des coûts totaux sont liés à
la conversion en numerique, un peu moins d’un tiers à la
création des métadonnées, et un peu plus d’un
tiers à des tâches administratives et à la garantie
de qualité. Le reste correspond aux coûts de maintenance
à long terme.
- Les coûts de stockage à prendre en compte doivent être
les coûts totaux de maintenance par gigaoctet.
Notes/Commentaire
La viabilité à long terme du projet est souvent reléguée
au bas de la liste des priorités parce que d’autres préoccupations
sont plus immédiates et pressantes. Pourtant, quelles que soient
la qualité et la robustesse des sources numériques créées
par un projet de numérisation, celles-ci ne dureront pas longtemps
si le projet en question ne trouve pas le financement nécessaire
à leur maintenance. |
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